Bâtisse construite en partie au XVème siècle, puis agrandie au XVIIème siècle, le Château du Breuil est le témoin historique du domaine. Propriété privée de nobles familles françaises, ses salons ont durant plusieurs années accueilli bals, banquets et réceptions.
En arpentant les allées boisées du domaine qui mènent au Château on y découvre le bel édifice. Le rez-de-chaussée s’ouvre sur quatre salons en enfilade où l’on est invité à flâner, à contempler les tapisseries d’époque et les remarquables cheminées. Lieux de partage et de loisir, on s’y plait à bouquiner, à jouer en famille ou à écouter quelques Vinyles en observant la forêt avoisinante, avant de partir en promenade.
Le parc des Sources de Cheverny abrite une magnifique forêt de plus de 40 hectares. Rendez-vous dans la véranda à l’arrière du Château du Breuil pour chausser l’une de nos cent paires de bottes. On part en promenade !
Petits et grands, en été comme en hiver, on aime se balader à travers la forêt, découvrir les arbres remarquables qui la composent, explorer les clairières d’herbes et de fleurs sauvages et comestibles. Amateurs de course à pied ? On enfile les runnings et on teste notre boucle de 1,7km à travers les bois.
Entre la forêt et les vignes du domaine se cache un terrain de tennis accessible à nos clients hôtel sur réservation. Raquettes et balles sont mises à disposition en réception, au Cœur des Sources. Envie de perfectionner votre jeu ? Notre coach Julien propose des cours de tennis privés pour adulte et pour enfant
En suivant un petit chemin pavé derrière le Spa by Caudalie on découvre à l’orée de la forêt la piscine extérieure du domaine. Longue de 25 mètres, et chauffée à 27 degrés, elle s’enfonce au cœur des bois jusqu’au pied d’un grand chêne et est une invitation au lâcher-prise. A côté, on profite du bain nordique et on contemple la nature environnante. Déconnexion assurée !
Construit comme un village de cabanons de bois, le Hameau du Marais abrite la plus belle suite des Sources de Cheverny : Le Baron Perché.
La suite iconique du domaine nous rappelle les cabanes boisées et leur belvédère que l’on croise en traversant les somptueuses forêts du Val de Loire. Juchée sur pilotis en surplomb de lac, cette somptueuse Suite en bois massif est emblématique de l’âme bucolique des Sources de Cheverny. Du haut de sa tour, Le Baron Perché trône majestueusement sur l’ensemble du hameau, et offre une vue panoramique sur le domaine et ses vergers, tandis que le bain nordique privatif promet des instants de détente et bien-être.
Deux maisons de pierre encadrent un charmant terrain planté d’arbres fruitiers, ce qui leur vaut les douces appellations de La Maison des Fruits et La Maison des Fleurs. Des teintes vertes profondes réhaussent les murs et évoquent l’attachement de la maison à la flore régionale.
Au centre du verger trône La Cachette du Sonneur. Cette Suite doit son nom au petit crapaud à ventre jaune que l’on trouve dans les étangs et les marais de la région et que l’on peut entendre croasser sous le saule pleureur, les soirs d’été.
Cette maison de 6 chambres doit son nom à sa proximité avec notre rucher. Que l’on se rassure, les ruches sont installées à bonne distance de nos pensionnaires butineuses ! Cette bâtisse est pensée comme une dépendance qui accueillerait de grandes et joyeuses réunions familiales ou amicales, mêlant les générations et les styles de vie. La cuisine équipée la rend indépendante et accueille de belles tablées.
Afin de mettre à l’honneur le Romorantin, cépage blanc exclusif de l’appellation Cour-Cheverny (AOC) introduit par François 1er il y a 500 ans, 7 hectares sont consacrés à ce vin. Rencontre avec le viticulteur Simon Tessier, qui a planté les tout premiers ceps de vigne au printemps 2021.
Il semblerait que chez les Tessier, la vigne soit une histoire de famille. Parlez-nous du domaine que vous exploitez à Cheverny.
Simon Tessier : C’est en effet un domaine familial que Roger, mon grand-père, a créé à la fin des années 1960. A l’époque, le vin n’était qu’un des produits de cette ferme de polyculture qui faisait aussi de l’élevage, des asperges et des céréales. En en reprenant les rênes au début des années 1980, mon père, Philippe, s’est concentré uniquement sur la vigne. Il a mis en bouteilles puis étendu l’exploitation. Et dès 1998, nous nous sommes tournés vers la production de vins de plus en plus naturels, sans intrants. Trois ans plus tard, l’ensemble du domaine était labellisé biologique. Mon père m’en a transmis la responsabilité en février 2020. Je suis fier d’exploiter un domaine qui n’a jamais connu de changements de propriétaires !
Comment a démarré votre collaboration avec les Sources de Cheverny ?
Cette relation avait été initiée par mon père. Le souhait d’Alice et Jérôme Tourbier, les propriétaires des Sources, était de replanter du Romorantin, un cépage blanc local historique, et de produire une cuvée maison.
On raconte que la lignée du Romorantin serait d’origine royale. Mythe ou réalité ?
Selon la légende, François 1er avait en effet envisagé de construire son château, non pas à Chambord mais sur la commune de Romorantin, où il planta des ceps de vigne originaires de Bourgogne. Le projet fut abandonné mais la vigne, elle, est restée.
Quelles sont les caractéristiques de ce fleuron du Val de Loire ?
Le Romorantin est issu d’un croisement entre le gouais blanc et le pinot noir teinturier. C’est un vin blanc de couleur pâle aux arômes de fleurs blanches (acacia) qui apprécie les terrains assez secs, bien drainés, et peu argileux. Il fait partie de l’AOC Cour-Cheverny, une appellation très confidentielle recherchée. Ses notes aromatiques sont peut-être moins flatteuses que celles du Sauvignon mais il se bonifie après plusieurs années de garde, développant des arômes de miel et de coing. A titre d’exemple, La Porte Dorée, l’une des cuvées de notre domaine issue de vignes âgées d’un demi-siècle, peut se conserver jusqu’à 20 ans, ce qui est très honorable pour un blanc local !
Redonner ses lettres de noblesse à un tel trésor était donc une évidence.
Effectivement. L’initiative d’Alice et Jérôme Tourbier me tient vraiment à cœur. D’une part, c’est l’occasion de replanter un cépage auquel je suis très attaché, qui plus est sur une surface conséquente (2,5 hectares dans l’immédiat et à terme, 7 hectares) et d’autre part, c’est un véritable partenariat.
Avec quels plats le Romorantin s’accommode-t-il le mieux ?
Les plats « opulents », cuisinés en sauce — aussi bien à base de viande blanche, de volaille que de poisson de Loire. Mais sur les asperges, autre accord local, il ne démérite pas non plus !
Pouvez-vous nous en dire plus sur la cuvée maison : La Grand’ Vigne ?
L’idée est de créer une cuvée spécifique sur la parcelle que nous avons plantée. Mais comme nous ne pourrons vendanger que la troisième année , délai au terme duquel les vignes seront productives, nous en avons réalisée une à partir de raisins issus de plusieurs de nos parcelles. Les assemblages ont été approuvés par Jérôme Tourbier et Thibault Delpont, le sommelier du restaurant gastronomique (Le Favori) orchestré par le chef Frédéric Calmels. Le bar à vin, situé dans l’ancien chai, met également à l’honneur d’autres cuvées régionales.
Promouvoir et encourager les vignerons du coin qui travaillent de manière naturelle, avec très peu d’intrants ou de sulfites, est une des priorités d’Alice et Jérôme Tourbier.
Une forêt qui bruisse de mille chants d’oiseaux, un élégant château XVIIIème, une allée de platanes centenaires, des prairies d’herbes folles entre vignes et étangs… Décollage immédiat pour une pause ressourçante à deux heures de la capitale ! Et le voyage commence au « Cœur des Sources », où les propriétaires, Alice et Jérôme Tourbier, nous ont confié les clés du domaine.
Expliquez-nous pourquoi le « Cœur des Sources » occupe une position stratégique
Alice : C’est ici que bat le cœur du domaine et que rayonnent nos six bâtisses d’hébergements : Le Château du Breuil, La Maison des Fleurs, la Maison des Fruits, La Grange aux Abeilles, Le Baron Perché et Le Hameau du Marais. Nous y avons donc atout naturellement installé la réception, là où figurait jadis la maison du garde-chasse.
Jérôme : Avec sa forme de kiosque transparent qui laisse entrevoir la nature, la réception évoque la symbolique du voyage. On peut y faire escale, se reposer sur les assises confortables, lire un livre… Nos concierges volants, qui portent chez nous le titre de « bouteillers », ne se contentent pas d’orienter les visiteurs sur le domaine. Ils leur proposent également une foule d’escapades : balades à vélo le long de la Loire (l’itinéraire part de l’hôtel), visites des châteaux, vol en montgolfière, etc…
Quelles ont été vos ambitions ?
Jérôme : Le domaine avait été morcelé au fil du temps et vendu à divers propriétaires. Nous avons souhaité le reconstituer. Entre la forêt (30 ha), les terres agricoles et viticoles (10 ha) et le hameau (5 ha) où nos cabanes et maisons d’hébergement sont disséminées, il s’étend sur 45 hectares répartis autour du Château du Breuil, une demeure XVIIIème qui était jadis un haut lieu de fêtes.
Alice : L’idée était de dépoussiérer l’image vieillissante du château de la Loire pour lui apporter des touches de modernité, tout en respectant le poids de l’histoire. La décoration bohème fait la part belle aux matériaux anciens, aux meubles chinés, et nous avons pris soin d’apporter une dimension artistique jusque dans les accrochages (photos, tableaux).
Comment avez-vous pensé les différents espaces ?
Jérôme : Pour plaire à la fois aux férus d’histoire et susciter une déconnexion immédiate, les chambres ont été réparties dans le château, les corps de ferme entourés d’arbres fruitiers et une série de cabanes abritant de grandes suites d’environ 60 m2. L’ensemble forme un hameau dont l’architecte Yves Collet a supervisé la réalisation.
Parlez-nous de cette « cabane » au beau milieu de l’eau.
Alice : Il s’agit du Baron Perché, la suite iconique du domaine. Elle doit son nom au conte philosophique du romancier Italo Calvino et est un peu l’âme des Sources de Cheverny. Juchée sur pilotis, elle fait écho aux nombreux étangs présents dans la région. Pour imaginer sa construction, nous nous sommes inspirés des belvédères d’observation des oiseaux. De sa petite tour à laquelle on accède par une échelle, la vue panoramique sur le domaine, les vergers et la pièce d’eau est magique !
Vous prônez une démarche respectueuse du vivant et de l’environnement. Comment s’exprime-t-elle ?
Alice : Aux Sources de Cheverny comme aux Sources de Caudalie, notre établissement de Martillac, près de Bordeaux, le but est de faire corps avec la nature. En créant des prairies d’herbes folles inspirées de la jachère de vignes fleuries, nous préservons l’écosystème puisqu’elles attirent les insectes et les abeilles. Cette démarche « durable » s’exprime également à travers le choix des matériaux (bois, pierre) et des objets chinés auxquels nous offrons une seconde vie.
Jérôme : Comme il aurait été impensable de bâtir de nouveaux châteaux, nous avons opté pour un bardage bois et des toitures dont le revêtement rappelle les codes solognots (tuile et zinc) mais aussi ceux des bords de Loire où l’ardoise et la pierre de tuffeau sont communément employées depuis des siècles. C’est donc une « architecture vernaculaire », ancrée dans son environnement. Il faut dire qu’ici, la nature fait totalement partie de l’expérience. Les clients croisent très souvent des biches, des chevreuils ou des lièvres. D’ailleurs, notre directeur, Sébastien Pilat, accompagne volontiers ceux qui souhaitent écouter le brame du cerf
Comment résumeriez-vous cet hôtel ?
Jérôme : Je dirais que c’est un lieu d’exception, rassérénant, généreux et authentique. Un lieu d’émotions, aussi. Car entre celles que procure la cuisine de Frédéric Calmels au Favori (le restaurant gastronomique) et les soins dispensés au spa, les belles surprises ne manquent pas. Au fond, si un client repart de chez nous en ayant prononcé l’un de ces cinq mots : générosité, authenticité, sérénité, émotion et exception, nous aurons réussi notre pari !